
L’inhumation
Inhumation : comprendre le déroulement et les démarches
L’inhumation, aussi appelée enterrement, est le mode de sépulture le plus ancien. Elle consiste à placer le cercueil dans une sépulture en pleine terre ou dans un caveau, au sein d’un cimetière. Ce moment solennel marque l’étape finale du parcours funéraire, et donne lieu à des rites d’adieu très symboliques.
1. Le déroulement d’une inhumation
Le jour prévu, le cercueil est acheminé au cimetière par un convoi funéraire, en présence de la famille et des proches. La cérémonie peut avoir lieu juste avant dans un lieu dédié, ou directement au cimetière. La plupart du temps, un moment de recueillement est organisé au cimetière, qu’il y ait eu une cérémonie avant ou non. Les porteurs disposent le cercueil auprès de la sépulture, qui aura été ouverte au préalable par les marbriers.
Le cercueil est ensuite descendu dans la sépulture, en terre ou en caveau, par les porteurs. Les proches peuvent, s’ils le souhaitent, participer symboliquement à ce moment (lancer de fleurs, poignée de terre…). L’inhumation se termine par la fermeture de la sépulture.
2. Le choix de la sépulture
Plusieurs types de sépultures peuvent accueillir une inhumation :
- En pleine terre : le cercueil est directement placé en terre, sans infrastructure maçonnée.
- En caveau : une structure bétonnée permet d’accueillir un ou plusieurs cercueils, selon la place disponible.
L’inhumation peut aussi concerner une urne funéraire dans certains cas (en cavurne ou columbarium), si une crémation a précédé. Le choix dépend de la volonté du défunt, des disponibilités du cimetière, et du budget.
3. Concession ou terrain commun ?
L’inhumation peut avoir lieu :
- Dans une concession funéraire acquise auprès de la mairie, pour une durée déterminée (généralement 15, 30 ou 50 ans).
- Ou dans un terrain commun (aussi appelé « carré des indigents ») mis à disposition gratuitement par la commune pour une durée courte (souvent 5 ans), sans garantie de conservation ni de marquage durable.
4. Démarches et autorisations
Toute inhumation nécessite une autorisation délivrée par la mairie du lieu d’inhumation. Cette demande est généralement faite par l’opérateur funéraire, avec les documents suivants :
- L’acte de décès
- Le justificatif de propriété ou de réservation de concession
- Une demande écrite d’inhumation
L’inhumation doit avoir lieu dans un délai maximum de 6 jours ouvrables après le décès (hors dimanches et jours fériés), sauf dérogation préfectorale.
5. Particularités religieuses
Certains rites religieux accompagnent l’inhumation : prières, bénédictions, gestes symboliques. Ils sont parfois intégrés à la cérémonie religieuse précédente, ou réalisés directement au cimetière. Le respect des coutumes varie selon les cultes et la volonté de la famille.
À savoir
Le cimetière est souvent perçu comme un lieu de mémoire. L’inhumation y marque un ancrage durable, à la différence de la crémation. L’entretien de la sépulture, la pose d’un monument funéraire, ou le renouvellement de concession font partie des démarches à prévoir après l’inhumation.
- En savoir plus sur les concessions funéraires
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- Retour à la cérémonie
Questions fréquentes sur l’inhumation
Peut-on assister à l’inhumation au cimetière ?
Oui, la famille et les proches peuvent être présents au cimetière lors de l’inhumation. Ce moment peut faire suite à la cérémonie ou être organisé séparément, selon les souhaits et la configuration des lieux.
Est-il possible de personnaliser la sépulture ?
Oui, il est possible d’installer une pierre tombale, un monument funéraire, des plaques ou des décorations florales. La pose de monument est soumise à autorisation préalable de la mairie et doit respecter les règles du cimetière.
Quels objets peut-on placer dans le cercueil ?
Pour une inhumation, certains objets symboliques (lettres, dessins, photos…) peuvent être déposés dans le cercueil, sous réserve de l’accord de l’opérateur funéraire. Les objets volumineux, métalliques ou susceptibles de nuire à l’environnement sont interdits.
Peut-on inhumer une urne ?
Oui, une urne funéraire peut être inhumée dans un cimetière, soit dans une cavurne (petite case en pleine terre ou caveau), soit dans une case de columbarium, soit dans une sépulture familiale. Les mêmes autorisations sont requises qu’en cas d’inhumation d’un cercueil, néanmoins une urne ne compte généralement pas pour une place à part entière dans la concession.
Que devient la concession après le décès ?
La concession reste la propriété des ayants droit (souvent les héritiers). Elle peut être renouvelée à échéance. En l’absence de renouvellement, elle peut être reprise par la commune après un certain délai.